Chroni.que d'une boiteuse

Vendredi soir, j'ai retrouvé ma meilleure amie, que dis-je, la soeur que je n'ai jamais eu. Nous avons festoyé plus qu'il n'en faut, dans la petite auberge à 200 mètres de chez elle. 

Au menu ? Le truc le plus solide que j'ai mangé était probablement un bout de pain trempé dans une sauce dont je ne me rappelle plus le nom. Sinon, c'était vin blanc, sur son lit de sh.ooters, saupoudré de cointreau flambé, avec encore un peu de vin par dessus. 

Autant vous dire que les 200 mètres nous conduisant de nouveau chez elle me parurent telle une étape du tour de France. À mon arrivée, je me suis déchaussée (bourrée certes, mais on garde les bonnes manières voyez-vous) et puis nous avons dansé pieds-nus. Dansé à en perdre haleine ! 

Quand TOUDINCOU, j'ai malencontreusement laissé ma chorégraphie, mon enthousiasme et probablement mon oreille interne, déborder le temps d'un mouvement déchainé : j'ai donné un coup de pied, à un gros vase posé LA, par terre, près de l'entrée. Le vase s'est brisé, j'ai perdu l'équilibre, j'ai posé mon pied dans les débris, j'ai pissé le sang sur le parquet. 

Moi, je ne sentais rien de toute manière, je n'avais même pas réalisé l'étendu des dégats sur ma voute plantaire. Mon amie avait dans sa salle de bain : de la bétadine de l'age de pierre, et du sparadrap. Ma foi, un équipement t'as peur. J'ai donc décidé de laisser ça comme ça, on verra demain, et j'ai dormi.

Le lendemain, direction la pharmacie. Là, je me fais engueler parce qu'il paraît que j'aurais du aller aux urgences pour faire des points, et aussi que j'ai pas fait mon rappel de vaccin contre le tétanos etc, BON. À l'heure acutelle, je boite, j'ai un bandage, et la biseptine et les steri-strip, ça suffira. 

Message de prévention à la jeunesse (même si tout le monde ici à son année de naissance qui commence par 19) : Ne buvez pas, franchement ça n'en vaut pas la peine, après vous avez mal à la tête, au ventre, parfois même au pied.